J'adresserai mes paroles à ceux qui ont droit à cette révélation ;

fermez les portes à tous les non-initiés, sans distinction ; mais toi, prête-moi ton attention. Je dirai la vérité et puissent les pensées précédemment admises dans ton cœur ne pas te priver de la vie précieuse.

Contemple le verbe divin et prends la première place ; applique toute la force intelligente de ton âme, puis avance-toi, comme il faut, dans l'étroit sentier et considère l'unique roi du monde.

Il est un, il existe par lui-même et toutes choses sont nées de lui seul. Il se meut à travers l'univers ; nul mortel ne le voit, mais il les voit tous. C'est lui qui leur confère, après le bonheur, le malheur, la guerre sanglante et les douleurs affligeantes.

En dehors de ce grand roi, il n'en est pas un second. Pour moi, je ne le vois pas. Car les yeux des mortels n'ont tous que des prunelles mortelles, impuissantes pour apercevoir Zeus, maître de l'univers. Il s'appuie sur le ciel d'airain, prend place sur un trône d'or, marche sur la terre et étend sa dextre en tous sens jusqu'aux bornes de l'océan ; autour de lui frémissent les hautes montagnes, les fleuves et les profondeurs de la mer aux flots d'azur, couronnés d'écume.
Tu trouveras dans la maison d'Hadès, à gauche, une source ; près d'elle se dresse un cyprès blanc ; de cette source, garde-toi même de t'approcher. Tu en trouveras une autre, une eau fraîche qui s'écoule du marais de Mémoire, des gardiens se tiennent devant elle. Dis-leur :
Je suis l'enfant de la Terre et du Ciel étoilé ; vous le savez bien vous- mêmes. Je suis desséchée par la soif et je me meurs : donnez-moi donc immédiatement de l'eau fraîche qui s'écoule du marais de Mémoire.
Et alors ils te donneront à boire de la source divine et tu iras régner ensuite parmi les héros. Tu as éprouvé ce que tu n'avais jamais éprouvé auparavant ! Homme, tu es devenu dieu ! Chevreau, tu es tombé dans le laite !

Adieu, sois heureux ! Prends le chemin de droite vers les saintes prairies et les bois de Perséphone ! et bienheureux, tu seras dieu, au lieu d'être mortel.                                                                                                      (Hymne orphique)

J'adresserai mes paroles à ceux qui ont droit à cette révélation ; fermez les portes à tous les non-initiés, sans distinction ; mais toi, prête-moi ton attention. Je dirai la vérité et puissent les pensées précédemment admises dans ton cœur ne pas te priver de la vie précieuse. Contemple le verbe divin et prends la première place ; applique toute la force intelligente de ton âme, puis avance-toi, comme il faut, dans l'étroit sentier et considère l'unique roi du monde. Il est un, il existe par lui-même et toutes choses sont nées de lui seul. Il se meut à travers l'univers ; nul mortel ne le voit, mais il les voit tous. C'est lui qui leur confère, après le bonheur, le malheur, la guerre sanglante et les douleurs affligeantes. En dehors de ce grand roi, il n'en est pas un second. Pour moi, je ne le vois pas. Car les yeux des mortels n'ont tous que des prunelles mortelles, impuissantes pour apercevoir Zeus, maître de l'univers. Il s'appuie sur le ciel d'airain, prend place sur un trône d'or, marche sur la terre et étend sa dextre en tous sens jusqu'aux bornes de l'océan ; autour de lui frémissent les hautes montagnes, les fleuves et les profondeurs de la mer aux flots d'azur, couronnés d'écume.
Tu trouveras dans la maison d'Hadès, à gauche, une source ; près d'elle se dresse un cyprès blanc ; de cette source, garde-toi même de t'approcher. Tu en trouveras une autre, une eau fraîche qui s'écoule du marais de Mémoire, des gardiens se tiennent devant elle. Dis-leur :
Je suis l'enfant de la Terre et du Ciel étoilé ; vous le savez bien vous- mêmes. Je suis desséchée par la soif et je me meurs : donnez-moi donc immédiatement de l'eau fraîche qui s'écoule du marais de Mémoire.
Et alors ils te donneront à boire de la source divine et tu iras régner ensuite parmi les héros. Tu as éprouvé ce que tu n'avais jamais éprouvé auparavant ! Homme, tu es devenu dieu ! Chevreau, tu es tombé dans le laite ! Adieu, sois heureux ! Prends le chemin de droite vers les saintes prairies et les bois de Perséphone ! et bienheureux, tu seras dieu, au lieu d'être mortel.
(Hymne orphique)